• Dans les environs de Zôjô-ji...

    4 décembre

    Comme j’avais un rendez-vous près de la gare d’Hamamatsucho, je pouvais partir à la recherche des estampes n°53, 79 et 80. Toutefois, je n’ai pas eu le courage de faire la n°109.

     

    N°53 増上寺塔赤羽Zōjōjitō Akabane La pagode de Zôjô-ji et Akabane.

    Dans les environs de Zôjô-ji...

     

    C’est une vue aérienne montrant, à droite, le dernier étage d’une pagode, celle de Zôjô-ji avec en arrière-plan le pont Akabane et la tour de guet de la résidence du daimyo Arima du domaine de Kurume de Kyushu.

    La pagode fut érigée après le règne de Tokugawa Hidetada durant la période Jôô par Sakai Tadakiyo. Elle fut détruite une première fois par la foudre au début du 19ème s., fut reconstruite par un descendant du clan Sakai et en 1890, la pagode fut transférée du temple vers le parc Shiba, juste à côté, avant d’être détruite par les bombardements de Tokyo en 1945.

     

    Vue en direction du pont Akabane depuis le kofun Maruyama 

    Aujourd’hui donc, il n’y a plus de pagode. Le temple de Zôjô-ji existe toujours mais sa superficie s’est considérablement réduite et vous pouvez toujours vous promener dans le parc de Shiba 芝公園. Pour avoir une idée de la vue de l'époque, vous pouvez gravir le kofun-Maruyama. Comme le tumulus est assez élevé, regardez en direction du pont Akabane entre les branches d’arbres. Mais la meilleure solution est peut-être de monter plus haut ! La Tokyo Tower n’étant pas très loin, vous pourrez facilement prendre de la hauteur.

    Le pont Akabane n’est plus visible car le gouvernement de Tokyo a eut cette fâcheuse habitude de construire des autoroutes au-dessus des rivières de la ville (ce qui explique leur disparition des cartes !). Cependant, il existe toujours ! Contrairement à la résidence du daimyo Arima aujourd’hui remplacée par des buildings.

     

     

    N°79 芝神明増上寺 Shiba Shinmei Zōjōji Shiba Shinmei et Zôjô-ji 

    Dans les environs de Zôjô-ji...

    Shiba Shinmei-gu ou Itakura Shinmei-gu est l’ancienne appellation de Shiba Daijin-gu. Ce temple fut construit à l’époque Heian et est dédié aux divinités du temple d’Ise Amaterasu-Omikami (la déesse du soleil) et Toyoukeno-Okami (dieu de l’agriculture et de l’industrie). Il fut également réputé pour avoir donné au Japon plusieurs biens culturels tels que la pièce de Kabuki intitulée « Megumi no Kenka » (une dispute entre deux groupes de pompiers), le jouet « Chigi Bako » et le plus long festival du Japon, Daradara matsuri.

    Dans les environs de Zôjô-ji...

    Aujourd’hui le temple est toujours reconnaissable de loin grâce à son toit muni de chigi et katsuogi. Au fond de l’estampe, on remarque la « grande porte » Daimon de Zojo-ji qui existe toujours de nos jours. Or si on se place à peu près au même endroit que l’artiste, le temple est aujourd’hui caché par un grand building blanc. Il faut donc se retrouver à l’angle de deux rues, celle qui mène à Daimon et celle qui longe Shiba Daijingu pour pouvoir apercevoir les deux édifices.

     

     

     

    N°80 金杉橋芝浦, Kanasugibashi Shibaura Le pont Kanasugi et Shibaura

    Dans les environs de Zôjô-ji...

    On peut voir au premier plan des pèlerins portant des bannières traversant le pont Kanasugi à l'embouchure du fleuve Furukawa. Ils appartiennent à la secte Nichiren dont le symbole est une fleur d’oranger dans un carré et sur la banderole au premier plan, on peut lire le mantra issu du Sutra du Lotus sur lequel repose toute la dévotion de la secte.

    Dans les environs de Zôjô-ji...

    Comme je l’ai dit précédemment, le gouvernement a presque systématiquement recouvert toutes les voies d’eau de Tokyo. Ainsi le pont existe bel et bien mais il est couvert par une voie routière. Sur cette partie du fleuve, on peut voir des embarcations qui pourraient rappeler le village de pêcheurs qu’était Shibaura à la période Edo et avant que la terre soit draguée pour en faire le district que nous connaissons actuellement abritant de nombreuses sociétés japonaises (Toshiba, Japan Times…).